ATITA PACCAVEKKHANA
Réflexion sur l’usage
des choses nécessaires à la vie
(Récité par les moines dans l'éventualité où ils auraient
oublié
de le faire au moment de l'usage de ces choses)
1.CIVARA
Mayâ paccavekkhitvâ ajja yam cîvaram
paribhuttam tam yâva'deva sîtassa patighâtâya unhassa patighâtâya damsa
makasa vâtâtapa sirimsapa sampassânam patighâtâya yâva’deva hirikopîna
paticchâdanattham.
Yathâ paccayam pavattamânam dhâtu
mattameve tam yâdidam civaram tadupa bhuñjako ca puggalo dhâtu mattako
nissatto nijjîvo suñño. Sabbâni pana imâni civarâni ajigucchanîyâni imam
pûtikâyam patvâ ativiya jigucchaniyâni jâyanti.
ROBES
Cette robe que j’ai utilisée aujourd’hui
sans réflexion attentive préalable, avait seulement pour but d’éviter le
froid, la chaleur, le contact des taons, des moustiques, du vent, du
soleil, des serpents et de couvrir la nudité, source de honte.
De même que cette robe dépend et est
constituée de simples éléments, l’individu qui l’utilise n’est pas non plus
un être permanent, une vie permanente ; il est vide de soi et
constitué de simples éléments. Toutes ces robes sont propres en elles-mêmes,
mais elles deviennent extrêmement sales après avoir été utilisées par ce
corps.
2.PINDAPATA
Mayâ apaccavekkhitvâ ajja yo
pindapâto paribhutto, so neva davâya na madaya mandanâya vibhusanâya
yâvadeva imassa kâyassa thitiyâ yâpanâya vihimsuparatiyâ brahmacariyâ
anuggahâya iti puranañ ca vedanam patihankhâmi navañ ca vedanam uppadessâmi
yâtrâ ca me bhavissati anavajjatâ ca phasuvihâro câ'ti.
Yathâ paccayam pavattamânam dhâtu
mattamevetam yadidam pindapâto tadupa bhuñjako ca puggalo dhâtumattako
nissatto nijjîvo suñño. Sabbo panâ'yam pindapâto ajigucchanîyo imam
pûtikâyam patvâ ativiya jigucchanîyo jâyati.
aumônes
Ces aumônes de
nourriture que j’ai consommée aujourd’hui sans réflexion attentive
préalable, ne l’ont pas été par jeu, ni pour leur goût, ni pour prendre du
poids, ni pour la beauté du corps, mais simplement pour l’entretien par la
nourriture de ce corps, pour le maintenir indemne, pour permettre la vie
sainte, en réfléchissant ainsi : je vais détruire les anciennes
sensations de faim et n’en produirai pas de nouvelle (de trop manger).
Ainsi s’effectuera la libération de l’inconfort physique et il sera
possible de vivre à l’aise.
De même que la
nourriture offerte dépend et est constituée de simples éléments, l’individu
qui la consomme n’est pas non plus un être permanent, une vie
permanente ; il est vide de soi et constitué de simples éléments.
Toute sorte de nourriture est propre en elle-même, mais elle devient
répugnante après avoir été utilisée par ce corps.
3.SENASA
Maya apaccavekkhitvâ ajja yam
senâsanam paribhuttam tam yâva'deva sîtassa patighâtâya unhassa patighâtâya
damsa makasa vâtâ tapa sirimsapa samphassanam patighâtâya yâva’deva
utuparissaya vinodanam patisallânâramattham.
Yathâ paccayam pavattamânam dhâtu
mattameve tam yâdidam senâsanam tadupa bhuñjako ca puggalo dhâtu mattako
nissatto nijjîvo suñño. Sabbâni pana imâni senâsanâni ajigucchanîyâni imam
pûtikâyam patvâ ativiya jigucchaniyâni jâyanti.
3.LOGEMENT
Quelque soit l'abri que j'ai utilisé aujourd'hui
sans réflexion attentive préalable, il n'avait pour but que d'éviter le
froid, la chaleur, le contact des taons, des moustiques, du vent, du soleil
et des serpents, d'éviter les dangers liés au temps et de vivre en
solitude.
De même que cet abri dépend et est
constitué de simples éléments, l'individu qui l'a utilisé n'est pas non
plus un être permanent, une vie permanente ; il est vide de soi et est
constitué de simples éléments. Tous ces abris sont propres en eux-mêmes,
mais ils deviennent sales après avoir été utilisés par ce corps.
4. GILANAPACCAYA
Mayâ apaccavekkhitvâ ajja yo
gilânapaccaya bhesajja parikkhâro paribhutto so yâva deva uppannânam
veyyabâdhikânam vedanânam patighâtâya abyâpajjha paramatâyâ'ti.
Yathâpaccayam pavattamânam dhâtu
mattamevetam yadidam gilânapaccaya bhesaja parikkhâro tadupabhuñjako ca
puggalo dhâtu mattako nissatto nijjîvo suñño. Sabbo panâ'yam gilânapaccaya
bhesajja parikkhâro ajigucchanîyo imam pûtikâyam patvâ ativiya jigucchanîyo
jâyati.
4. MEDECINES
Ces aides contre la maladie, médicaments et
ustensiles, que j'ai utilisés aujourd'hui sans réflexion attentive
préalable, je l'ai fais uniquement dans le but d'écarter les souffrances
dues à la maladie lorsque le corps est atteint, car il est préférable d'être
en bonne santé.
De même que ces médicaments et ustensiles
dépendent et sont constitués de simples éléments, l'individu qui les a
utilisés n'est pas non plus un être permanent, une vie permanente; il est
vide de soi et est constitué de simples éléments. Toutes ces aides contre
la maladie médicaments et ustensiles sont propres en eux-mêmes, mais ils
deviennent extrêmement sales après avoir été utilisés par ce corps.
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