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INSTRUCTIONS
POUR LA MÉDITATIOn assise Méthode Mahasi Sayadaw
Asseyez-vous les jambes pliées l’une devant
l’autre. Veillez à garder le dos droit, sans rigidité. Fermez les yeux et
concentrez votre attention sur le mouvement de l’abdomen. Respirez
normalement, ne forcez pas votre respiration. Gardez votre respiration
naturelle, ne la ralentissez pas, ne l’accélérez pas. Vous vous apercevrez
que l’abdomen se gonfle lors de l’inspiration et qu’il s’abaisse lors de
l’expiration. Notez puis observez ces deux phases en disant mentalement et
silencieusement « lever » lors du mouvement ascendant de l’abdomen
et « baisser » lors du mouvement descendant de l’abdomen. Si le
mouvement ne vous apparaît pas clairement, placez votre main sur l’abdomen
pour mieux le sentir. Lorsque vous
observez l’abdomen qui se gonfle, essayez de percevoir le mouvement du début
à la fin. Procédez de la même façon lors de l’observation de la descente de
l’abdomen. La conscience du mouvement doit viser et atteindre le mouvement
lui-même comme un projectile atteint la cible vers laquelle on l’a lancé. Lorsque que vous
prenez conscience que l’esprit vagabonde et que vous êtes en train de penser,
notez mentalement « penser
penser » observez quelques secondes, notez à nouveau si
nécessaire « penser
penser » observez quelques secondes puis revenez à
l'observation de l’abdomen. Si vous imaginez quelque chose, notez « imaginer imaginer » observez quelques
secondes, notez à nouveau, si besoin, « imaginer imaginer » observez quelques
secondes puis revenez à l’observation de l’abdomen. S’il s’agit par
exemple d’une douleur, il faut noter mentalement « douleur » puis
observer la douleur environ quelques secondes, noter à nouveau
« douleur » et l'observer environ quelques secondes, puis
éventuellement une troisième fois, et ensuite revenir à l'observation de
l'abdomen. Si vous vous sentez
heureux, notez mentalement « heureux
heureux » observez quelques secondes, notez à nouveau
« heureux heureux » puis
revenez à l’observation de l’abdomen, si vous êtes triste, notez mentalement
« triste….triste » puis revenez à l’observation de l’abdomen, si
vous vous ennuyez, notez mentalement « ennui….ennui », si vous
entendez un bruit, notez mentalement « entendre….entendre » sans
chercher à distinguer le bruit. Si vous voyez des
images, notez mentalement « voir….voir », si vous avez chaud, notez
mentalement « chaud….chaud », si une démangeaison se manifeste et
que vous désirez vous gratter, vous devez noter aussi bien la démangeaison
que le désir de vous gratter « démangeaison….. démangeaison » puis
« intention de gratter……intention de gratter », sans pour autant
vous gratter, puis revenez à chaque fois à l’observation de l’abdomen. Si ces sensations
sont trop fortes et que vous désirez changer de position, vous devez
également noter mentalement et observer le désir « désir de
changer….désir de changer ». Lorsque vous changez de position, si le
bras se lève, notez mentalement « lever….lever », si le pied se
pose, notez mentalement « poser….poser », si le corps se penche,
notez mentalement « pencher….pencher », puis recommencez à noter le
mouvement de l’abdomen Pour la note mentale,
les mots utilisés n’ont pas beaucoup d’importance. Ce qui importe c’est la
perception ou bien la connaissance exacte de ce que vous observez. Il faut rester sur
l'abdomen le plus longtemps possible pour développer la concentration et ne
quitter l'abdomen pour noter et observer un autre phénomène tels que pensée,
douleur, émotion, bruit…. que lorsque ce phénomène est important et
prédominant par rapport au mouvement de l'abdomen. Dans la méditation
Vipassana il faut noter mentalement et aussi observer tous les phénomènes,
les émotions, les sensations et tout ce que vous ressentez dès que vous en
prenez conscience, mais à condition que ces phénomènes soient forts et
prédominants par rapport au mouvement de l'abdomen, sinon il faut rester sur
l'abdomen. Les méditants
doivent faire l’effort de supporter patiemment l’inconfort et les sensations
désagréables. Cette tolérance développe la patience, la persévérance,
l’énergie et la concentration. Elle est nécessaire, alors surtout
n’abandonnez pas immédiatement, mais continuez patiemment et calmement à
noter ces sensations qui peuvent diminuer, voire disparaître lorsqu’elles
sont notées et que votre concentration est forte. Ainsi, vous pourrez
développer une forte concentration et comprendre la réalité.
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