|
INTRODUCTION
AU BOUDDHISME
Le bouddhisme est l’enseignement du
Bouddha. Bouddha signifie Éveillé. Le Bouddha n’était pas un dieu, mais un
être humain, un prince d’un royaume en Inde. Marié, père d’un enfant, il
renonça à sa vie princière et à toutes ses possessions pour vivre une vie
d'ascète. Sa quête de la vérité le mena vers une
pratique extrêmement austère. Six ans plus tard, il était devenu si faible
qu’il était proche de la mort. Il comprit que l'ascétisme et les pratiques
extrêmes ne sont pas des voies justes pour atteindre la cessation de la
souffrance. Il réalisa qu'à l'inverse, une personne vivant une vie orientée
vers la recherche de plaisirs ne peut pas, non plus, atteindre la cessation
de la souffrance. Depuis cette réalisation, le Bouddha enseigna l'importance
d'éviter les extrêmes et préconisa un mode de vie qu'il appela la Voie du
Milieu. Après une pratique intensive de la
méditation, il parvint à l’Éveil et se consacra jusqu’à sa mort à
l’enseignement de la vérité libératrice qu’il découvrit. Son enseignement a
été transmis jusqu’à nos jours par des lignées de disciples. Tout au long de
sa vie, le Bouddha n’enseigna qu’une chose : la souffrance et la libération
de la souffrance. Il existe deux grandes écoles appelées
« Véhicules » : - Le Theravada qui est répandu en
Thaïlande, en Birmanie, au Cambodge, au Laos et au Sri Lanka. - Le Mahayana, dont les enseignements
furent transmis depuis l’Inde jusqu’en Chine, en Corée, au Japon, au Vietnam
et au Tibet. Devenir Bouddhiste, c'est prendre
refuge dans les Trois Joyaux qui sont le Bouddha, le Dhamma (son
enseignement) et la Sangha (la communauté Bouddhiste de moines et nonnes). Les 4 Nobles Vérités :
elles sont au cœur de l’enseignement du Bouddha: 1 La vérité de la souffrance La première noble vérité est une
constatation lucide : la vie n’est pas réellement satisfaisante, elle est
empreinte d’insatisfactions et de souffrance (dukkha). Lors de son premier enseignement : «La
mise en mouvement de la Roue du Dhamma», le Bouddha expliqua que si on
observe attentivement la vie, on peut constater que celle-ci est remplie de
souffrances : la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la
mort est souffrance, ne pas obtenir ce que l'on désire est souffrance, être
séparé de ce que l'on aime est souffrance, être associé à ce que l'on n'aime
pas est souffrance. La première de ces 4 nobles vérités est
la prise de conscience que rien dans la vie n’est réellement satisfaisant. 2 La vérité de l’origine de la
souffrance La deuxième noble vérité révèle que la
cause de toute insatisfaction ou souffrance est le désir. 3 La vérité de la cessation de la
souffrance La troisième noble vérité enseigne que
pour mettre un terme à la souffrance nous devons éradiquer le désir avide, la
soif de plaisirs, et ceci peut être réalisé en pratiquant le Noble Chemin
Octuple. 4 La vérité du chemin menant à la
cessation de la souffrance L'Éveil peut être atteint en suivant le
Noble Chemin Octuple. C’est une voie progressive qui nous conduit à
l’extinction définitive de la souffrance et du samsara (le cycle continuel
des renaissances). Le noble chemin octuple L’enseignement du Bouddha : Dhamma (en
pali), est symbolisé par une roue à 8 branches qui correspond au Noble Chemin
Octuple. Le noble chemin octuple explique
comment avancer sur le chemin de la libération. Il est divisé en 3 groupes : - La sagesse qui comprend la pensée
juste et la compréhension juste - L’éthique qui comprend la parole
juste, l’action juste et les moyens d’existence justes - La concentration qui comprend
l'effort juste, l’attention juste et la concen- tration juste 1.Le groupe de la sagesse : 1.1. La pensée juste C'est une pensée bienveillante, d’amour
amical. C’est souhaiter sincèrement du bien aux êtres. C’est vouloir qu’ils
soient heureux. La pensée bienveillante s’oppose aux pensées malveillantes,
empreintes de colère, de haine et d’aversion. 1.2. La compréhension juste C’est la vision directe de la nature
réelle des phénomènes, c’est la compréhension des quatre nobles vérités, de
la loi du kamma et de l’enseignement du Bouddha tout entier. 2.Le groupe de l’éthique : 2.1. La parole juste La parole juste consiste à s’exprimer
de manière authentique et d’éviter de faire souffrir, par la parole, ceux
auxquels on s'adresse. Une parole est juste lorsqu’elle est
vraie, utile et agréable à entendre. Si elle est vraie, inutile et agréable à
entendre, ce n’est pas une parole juste. Si elle est vraie, utile et
désagréable à entendre, ce n’est pas une parole juste. Si elle n’est pas
vraie, mais utile et agréable à entendre, ce n’est pas une parole juste…. La parole juste c’est s’abstenir de
mensonges, de paroles médisantes, dures, futiles ou grossières. Une parole
médisante et calomnieuse est une parole qui tend à créer l’inimitié et la
division. La raison d’une telle parole est, en général, l’aversion, le
ressentiment, c’est l’intention de détruire l’autre par le dénigrement, ou
bien la cruelle intention de blesser, le désir négatif de s’attirer de
l’affection, ou le plaisir pervers de voir des amis fâchés. Une parole dure est due à la colère et
à l’intention de faire de la peine. Cela peut être une injure pour
réprimander, blâmer avec des paroles amères, ou bien une insulte afin de
blesser l’autre en lui attribuant des défauts lui enlevant sa dignité. Les paroles futiles sont le bavardage,
le commérage, des discours sans valeur ne communiquant rien d’utile et
d’important, qui ont comme conséquence d’agiter notre esprit et celui des
autres, et finalement de nous faire perdre notre temps, et celui des autres. 2.2. L'action juste L’action juste est une action empreinte
d’honnêteté, d’éthique, qui respecte 3 des 5 préceptes. Les Cinq Préceptes sont les préceptes
de base que les bouddhistes observent afin de progresser sur la voie
Bouddhiste et qui garantissent de ne pas régresser lors des prochaines
renaissances dans les mondes inférieurs : animaux, esprits errants et enfers. L’action juste, c’est s’abstenir : - De
tuer, de détruire la vie, y compris de minuscules créatures (insectes…) - De
voler, de prendre ce qui ne nous appartient pas, ce qui ne nous est pas donné - De
mauvaise conduite sexuelle, d’avoir des relations sexuelles illégitimes,
tromperies ou par force…. 2.3. Les moyens d’existence justes C’est gagner sa vie de manière honnête,
sans contrainte, violence, ruse ou tromperie et sans causer de souffrance à
d’autres créatures. Les moyens d’existence non justes sont
par exemple le commerce d’armes, de poisons, de substances intoxicantes,
d’êtres vivants comme l’esclavage et la prostitution, l’élevage d’animaux
destinés à l’abattage. 3.Le groupe de la concentration : 3.1. L'effort juste C’est l’effort dans la pratique du
noble octuple chemin. 3.2. L'attention juste C’est la pleine conscience. C’est être
pleinement présent et conscient ici et maintenant. C’est une observation
détachée de ce qui arrive en nous et autour de nous dans l’instant présent. Dans la pratique de l’attention ou la
pleine conscience, l’esprit ne perd pas de vue son objet de concentration et
ne se perd dans les pensées. Il se maintient dans l’instant, ouvert, présent,
tranquille et alerte, contemplant ce qui se présente. Tout jugement et
interprétation doivent être suspendus, et s’ils se produisent, ils doivent
être simplement observés puis laissés pour demeurer dans le présent, pour ne
pas être entraîné par les pensées vagabondes. Nous pouvons penser que nous sommes
toujours attentifs, mais c’est une illusion. En réalité, nous sommes rarement
attentifs. La plupart du temps, nous sommes happés par les pensées, les
imaginations, les souvenirs… L’attention juste c’est ne pas penser,
ne pas juger, ne pas planifier, ne pas imaginer, ne pas se réfugier dans le
passé ou dans le futur avec les souvenirs, les regrets, les peurs et les espoirs. L’attention juste, ou la pleine
conscience, facilite la réalisation de la paix intérieure et de la vision
pénétrante. Elle mène à la concentration profonde qui conduit à son tour à la
sagesse. 3.3. La concentration juste La concentration unifie et centre
l’esprit. Elle amène l’esprit à un état élevé et pur de pleine conscience.
C’est savoir clairement ce qui se produit dans l’instant présent, que ce soit
une vision, un son, un goût, une odeur, une pensée, une émotion, une
sensation, une douleur. L’esprit non concentré est distrait et
voit les choses déformées. Il ne peut pas rester tranquille. Il vagabonde
sans contrôle, submergé de pensée en pensée. La concentration se développe
graduellement, elle n’est pas atteinte d’un seul coup. Elle permet d’aboutir
à un état d’équanimité, c’est-à-dire de grand calme et de détachement,
conduisant à la sagesse et à l’Éveil, c’est-à-dire à la libération totale et
définitive du cycle des renaissances (le samsara) et de la souffrance. En conclusion, les connaissances
intellectuelles et livresques ne permettent pas d’atteindre le but de la voie
qui est l’Éveil. C’est uniquement la pratique de la méditation de la pleine
conscience, ou Vipassana, qui mène à la vision pénétrante de la réalité, à la
sagesse et à l’Éveil. Pratiquer le Noble Octuple Chemin
permet d’atteindre l’accomplissement le plus élevé qui est la libération
totale et définitive de la souffrance pour accéder au bonheur ultime et
permanent. |
|
VIPASSANASANGHA |
Site bouddhisme et méditation pleine conscience mis à jour le
14/03/2025 Vipassanasangha ©
2002 – 2024
|