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QUESTIONS FRÉQUENTES
JE NE SENS PAS LE
MOUVEMENT DE L'ABDOMEN Si vous ne parvenez
pas à ressentir les mouvements de l'abdomen, vous pouvez, au début, y apposer
vos mains pour mieux le percevoir. Petit à petit vous le sentirez plus
clairement. QUAND JE NOTE
"LEVER" JE NE SENS PAS L'ABDOMEN QUI S'ÉLÈVE MAIS PLUTOT QUI SE
GONFLE Le mouvement de
l'abdomen se compose de plusieurs sensations, il y a beaucoup de choses qui
s'y passent et qui sont le reflet de la réalité, mais il faut tout de même
noter "lever" "baisser" même si vous sentez que votre
ventre se gonfle et se dégonfle, ou bien qu'il monte et descend, ou même si
vous percevez de la tension, du relâchement, une poussée... Il ne faut pas
changer cette note mentale. Il arrive parfois que cela gêne certains
méditants de noter "lever" alors qu'ils sentent que le ventre se
gonfle, mais avec la pratique cela passe et ils ne sont plus dérangés par
cela. Les mots employés
pour noter ne sont pas importants, mais ils sont très utiles car ils
permettent de mieux se concentrer. Ce qui compte c'est l'observation de ce
que vous expérimentez. JE NE MÉDITE QUE 30
MINUTES Si cela vous
convient de méditer 30 minutes pour l'instant, c'est bien. L'important est
d'équilibrer la pratique, c'est-à-dire de pratiquer la marche méditative de
la même durée que la méditation assise. Par la suite vous augmenterez de
vous-même la durée, cela se fait tout naturellement, il ne faut jamais forcer
car cela créerait des tensions qui génèreraient à leur tour de l'agitation
dans l'esprit et perturberaient la concentration. JE N'ARRIVE PAS A
ME CONCENTRER Essayez de noter
"penser" "penser" dès que vous en prenez conscience puis
reprenez l'observation des mouvements de montée et de descente de l'abdomen. Au début de la
pratique la concentration est difficile à établir, il faut faire beaucoup
d'efforts car l'esprit a tendance à quitter constamment l'objet primaire
d'attention, c'est-à-dire l'abdomen et il faut le ramener sans cesse sur
l'abdomen, mais avec le temps l'esprit s'échappera de moins en moins et vous
aurez acquis plus d'énergie mentale (viriya), d'attention (sati) et de
concentration (samadhi) qui se développent progressivement à chaque fois que
l'on médite. Vous pourrez vous concentrer plus facilement et de plus en plus
rapidement. C'est comme pour
qu'une fusée décolle, au départ elle doit brûler une grande quantité de
carburant pour pouvoir s'élever, les moteurs sont à pleine puissance, puis au
fur et à mesure qu'elle s'élève, elle va très vite avec un minimum d'effort. Il faut du temps
pour acquérir la concentration. Comme pour toute discipline, même le sport,
il faut de l'entraînement. Observez bien le mouvement de l'abdomen qui va et
vient du début à la fin avec le plus de précision possible. J'AI TROP DE
PROBLEMES POUR MEDITER La vie peut à
certains moments être difficile. C'est le cas de beaucoup de gens, même de
grands Vénérables qui dirigent de grands monastères et qui sont mondialement
connus. C'est inimaginable ce que certains ont pu endurer, orphelins tout
petits, pauvres, très malades et d'autres ont même connus la guerre et
l'exil. Leur souffrance n'est rien comparée à la nôtre. Ils ont payé leurs
dettes kammiques
et ont réussi quand même à se libérer de la souffrance et maintenant ils
aident les autres. Leur souffrance a renforcé leurs qualités et a rendu leur
esprit très fort. De toute façon le
kamma est impermanent, comme toute chose, il peut changer d'un moment à
l'autre. Quand on souffre et que l'on sait que l'on est en train de payer une
dette, cela allège notre fardeau et le mauvais kamma se résorbe un peu plus
vite du fait que l'on reconnaît, que l'on accepte et que l'on vit cela en
toute conscience. Essayez de méditer
le plus possible, de faire des efforts pour vous concentrer, vous calmerez
ainsi votre esprit, vous gagnerez de la lucidité et vous trouverez peut-être
des solutions à vos problèmes. De toutes façons vous serez récompensé de vos
efforts car vous serez plus serein et vous aurez de plus développé les
facteurs qui mènent à la libération de la souffrance, l'éveil. La souffrance
peut être vaincue par la spiritualité. Les compréhensions émanant de la
méditation nous transforment et transforment notre vie. JE NE PROGRESSE PAS Parfois on ressent
les mêmes sensations longtemps et c'est normal, on a l'impression de ne pas
progresser "c'est toujours pareil" on s'ennuie, on se met à penser
pour se divertir. Cela fait partie de la pratique. Le mieux est de déployer
beaucoup d'énergie, comme cela on est sûr de progresser, de ne pas s'ennuyer
ni de rechercher le plaisir dans les pensées, même si les sensations sont les
mêmes, on progresse quand même. On progresse toujours quand on médite, mais
ça ne se voit pas forcément. La méditation est un investissement à long
terme. COMMENT NOTER DANS
LA VIE COURANTE ? Noter dans la vie
courante n'est pas aisé. C'est pour cela que l'on s'entraîne chez soi à
marcher et à s'asseoir afin de développer la concentration pour être ensuite
capable de noter partout et tout au long de la journée. Durant les
retraites de méditation, on s'entraîne également à noter toute la journée. Pour
cela, il faut ralentir au maximum chaque mouvement et chaque action, ce qui
permet d'avoir le temps de noter et d'observer tout ce que l'on fait très
précisément comme lever le bras, le plier, le baisser etc.... Dans la vie
courante, il n'est pas possible de vivre au ralenti comme lors d'une
retraite, il faut alors noter de façon plus générale. Par exemple pour la
marche, notez "droit, gauche" au lieu de noter "pas droit, pas
gauche" ou soyez simplement conscient du mouvement des jambes. Lorsque
vous mangez notez "manger"
au lieu de noter "ouvrir"
"mâcher" "avaler".... comme on le ferait dans une
retraite. Quand vous montez un escalier, notez "monter" au lieu de
noter "lever" "poser". En fait, il faut faire moins de
notes mentales précises, avec le temps vous pourrez ajuster de vous-même les
notes mentales et serez plus concentré dans la vie courante. Vous pouvez aussi
vous habituer à noter dans la vie courante quand vous ouvrez ou fermez une
porte notez "ouvrir" ou "fermer", quand vous vous lavez
les dents, marchez dans la rue ou à la maison, quand vous vous levez ou vous
asseyez. Il est préférable de vous fixer un seul objectif à la fois, par
exemple, prenez la détermination de noter une seule action toute la journée
comme ouvrir la porte, puis quand vous en aurez pris l'habitude, choisissez
une seconde détermination, par exemple vous asseoir, puis une autre, etc… Il faut également
être vigilant au kamma.
L'important est de ne pas semer de mauvaises graines qui génèreront de la
souffrance par la suite. Il est nécessaire d'être très honnête, c'est-à-dire
de respecter les 5
préceptes moraux et il est aussi très bénéfique de faire des
dons, le don
étant une des dix paramis ou qualités permettant d'atteindre l'éveil et
favorisant la richesse et l'abondance. Il est très méritoire de faire des
dons aux moines et d'offrir de l'aide dans une pagode: cuisine, vaisselle,
bricolage, nettoyage, jardinage…(voir l'annuaire). Ce qui compte n'est
pas vraiment ce que l'on donne, mais c'est l'intention de donner. Vous pouvez
donner de votre temps, de l'argent, des fruits, du thé, de l'eau, de la
lessive…. Il faut donner avec metta (amour bienveillant) en étant le plus
concentré possible. La moralité et le
don sont les fondations nécessaires à la concentration, et la concentration
est le préliminaire de la sagesse laquelle engendre éveil et bonheur. Il est également
très bénéfique de dédier ses mérites et de faire metta tous les jours,
notamment après avoir médité (voir Les
quatre méditations protectrices). COMBIEN DE TEMPS
FAUT-IL OBSERVER UNE SENSATION ? Au début de la
pratique, comme la concentration n'est pas encore établie, il faut observer
seulement quelques secondes et ensuite revenir à l'observation de l’abdomen.
Il n'est pas conseillé d'observer longtemps un phénomène sans revenir sur
l'abdomen tant que l'on n'a pas une forte concentration car l’esprit, tel un
papillon, s'échappe très vite. L'observation des phénomènes, tant physiques
que mentaux, augmente tout naturellement quand la concentration se développe. JE N'AI PAS LE
TEMPS DE MEDITER C'est le cas de beaucoup
de personnes qui travaillent. L'idéal est de méditer le plus possible, mais
le peu que vous ferez vous fera quand même progresser. Ce n'est pas tant
le nombre d'heures de méditation qui importe, mais plutôt la qualité de la
méditation. On peut passer des heures assis sur son coussin sans faire
beaucoup d'efforts, et dans ce cas on ne fera que peu de progrès. L'observation doit
être minutieuse et continue. Il faut observer le mouvement de l'abdomen du
début à la fin avec le plus de précision possible. Bien évidemment il faut de
l'entraînement pour acquérir cela, comme d'ailleurs pour tout sport et pour
toute discipline, mais le simple fait de méditer renforce l'énergie (viriya),
qui à son tour permet de développer la concentration. En effet l'effort fortifie l'esprit et permet d'accroître progressivement
la concentration. Pour gagner du
temps, vous pouvez peut-être vous lever un peu plus tôt le matin pour méditer
ou vous coucher un peu plus tard le soir, d'ailleurs vous gagnerez en qualité
de sommeil et ne serez pas fatigué. Quand on médite, on dort moins. Si par exemple vous
ne disposez que de 40 minutes, faites 20 minutes de marche et ensuite 20
minutes d'assise. Si cela ne vous est pas possible, vous pouvez dans ce cas
faire la marche le matin et l'assise le soir ou vice-versa, même si l'idéal
est de marcher et de s'asseoir ensuite, c'est toujours mieux que rien. Si
vous ne pouvez pas méditer deux fois par jour et ne pouvez marcher et vous
asseoir consécutivement, alternez un jour la marche et un jour l'assise. Peut-être
pouvez-vous également réduire certaines activités : télévision, téléphone,
ordinateur… C'est une question de priorité. Voir les
bénéfices de la méditation. JE SUIS TROP
FATIGUE POUR MEDITER Si vous êtes
fatigué, notez "fatigue" et observez ce qui se passe, la fatigue
diminue t-elle ? reste t-elle identique ? augmente t-elle ? Essayez quand
même de méditer. Parfois on est fatigué et on ne parvient pas à méditer
correctement, mais parfois la fatigue disparaît et on arrive à se concentrer.
Pour éviter de
sombrer dans le sommeil, il peut être utile de noter de la façon suivante
pour rendre l'esprit énergique, le "réveiller" en quelque sorte : "Lever – Baisser – Assis – Toucher" "Lever"
correspond à l'observation de la montée de l'abdomen. "Baisser"
correspond à l'observation de la descente de l'abdomen. "Assis"
correspond à l'observation de la posture assise, il s'agit d'être conscient
que l'on est assis et "Toucher" correspond à l'observation du
contact des fesses sur le coussin. J'AI DU MAL A
MEDITER SEUL C'est vrai qu'au
début, il n'est pas toujours facile de méditer seul, cependant si vous
persévérez cela ne vous gênera plus. Vous pouvez aussi nous contacter si vous
en ressentez le besoin. Il est
indispensable d'écouter des discours
ou de lire des textes
car ils motivent et sont conçus pour aider à méditer. Dans la page "Méditation"
nous rajoutons régulièrement des informations dans "Questions
fréquentes" et pas toujours en bas de la liste. Il en est de même pour
les textes et les discours, ceux-ci ne sont pas insérés obligatoirement à la
fin de la liste. Il est bon de lire
les textes et d'écouter les discours plusieurs fois, car il faut du temps
pour en saisir le sens profond. De plus l'esprit et la faculté de
compréhension s'affinent avec la méditation et on les comprend mieux. J'AI DES DOULEURS Notez mentalement
"douleur" "douleur" et observez la douleur quelques
secondes, notez à nouveau "douleur" "douleur" et observez
quelques secondes, puis si nécessaire notez une troisième fois
"douleur" "douleur" et revenez ensuite à l'observation de
l'abdomen. Si la douleur
s'intensifie, recommencez à la noter puis revenez à l’observation de
l’abdomen. Si elle devient trop intense, vous pouvez l’ignorer et continuer à
observer l'abdomen. Si elle devient insupportable, vous pouvez changer de
position, mais lentement et en notant tous les mouvements que vous faites
pour changer. Quand on débute, il
ne faut jamais rester longtemps sur un phénomène sans revenir à l'observation
l'abdomen car l’esprit se mettrait à vagabonder. La durée d'observation
augmentera quand la concentration sera développée. Il faut noter et
observer la montée et la descente de l'abdomen le plus longtemps possible
pour développer la concentration et ne quitter l'abdomen pour noter et
observer un autre phénomène que lorsque ce phénomène est prédominant par
rapport aux mouvements de l'abdomen. Les douleurs sont
très utiles et même indispensables, car elles nous permettent de comprendre
la réalité, c'est-à-dire les trois grandes lois qui régissent la vie :
l'impermanence (anicca), la souffrance (dukkha) et le non-soi (anatta). Cette
compréhension développe la sagesse et mène à la libération de la souffrance
et à l'Eveil : Nibbana. Les douleurs sont
impermanentes, elles ne durent pas et elles renforcent l'esprit car grâce aux
douleurs nous pouvons développer la patience, le courage, la persévérance, la
tolérance, la résistance... On appelle la douleur "l'amie du
méditant" parce que les douleurs rendent plus fort et elles ont aussi le
pouvoir de nous aider à développer la concentration rapidement parce que
l'esprit vagabonde beaucoup moins car il est attiré par la douleur qu'il
observe. Les méditants
expérimentés ne sont pas gênés par les douleurs, qu'ils considèrent comme de
simples sensations et ils savent que cela est une opportunité de progresser
et de comprendre les caractéristiques de l'existence : anicca, dukkha et
anatta. Ils trouvent même l'observation des douleurs très intéressante. COMMENT FAIRE FACE
AUX ÉMOTIONS COMME LA PEUR C'est normal d'y
être confronté car la méditation est une technique de profonde purification.
Il faut noter l'émotion, par exemple "peur" "peur" et
observer la peur. Chaque seconde d'observation de la sensation de peur la
purifie et on développe aussi l'effort, l'attention, la concentration... Avec
la pratique, on a moins peur de la peur ou de quelque émotion que ce soit car
on comprend que ce n'est qu'une sensation et l'équanimité (upekkha) se
développe également. Il ne faut surtout
pas vouloir se débarrasser de la peur ou de quoi que ce soit. En effet, c'est
un réflexe de l'esprit de désirer ce qui est agréable et de vouloir se
débarrasser de ce qui est désagréable. Cela crée encore plus de tension et de
souffrance. Il faut noter le "désir de s'en débarrasser" qui est
l'aversion. Cela purifie et éradique l'aversion qui est une des trois grandes
impuretés de l'esprit qui créent beaucoup de souffrance. La première impureté
est le désir, l'avidité (lobha), la seconde impureté est l'aversion (dosa) et
la troisième l'ignorance (moha). Grâce à la méditation on se purifie de ces
impuretés qui nous font souffrir et aussi créer beaucoup de mauvais kamma,
c'est-à-dire de souffrances pour le futur. JE N'AIME PAS LA
MEDITATION EN MARCHE Si vous mettez en
pratique les instructions concernant la marche méditative, vous pourrez
découvrir des choses insoupçonnées très intéressantes et vous serez enchanté
de marcher. La marche
méditative est utile, nécessaire et même indispensable. Elle comporte de
nombreux bénéfices comme par exemple d'améliorer la circulation, de raviver
les muscles, de faciliter la digestion… Elle permet de
développer l’énergie, l'effort (viriya), une concentration profonde et
durable (samadhi) et surtout de comprendre la réalité, de réaliser les trois
caractéristiques de l'existence qui sont l'impermanence (anicca), la
souffrance (dukkha) et le non-soi (anatta). La marche
méditative est complémentaire à la méditation assise qui doivent être de
durée équivalente. Elle conduit à l'éveil (Nibbana) et à la cessation de la
souffrance. IL M'ARRIVE
D'ÉPROUVER DE LA COLèRE La colère est un
des cinq nivarana ou empêchements.
Il faut noter "colère" "colère" et observer la colère
quelques secondes. Si elle est toujours présente, notez à nouveau
"colère" "colère" et observez encore la colère quelques
secondes, puis recommencez à observer les mouvements de montée et de descente
de l'abdomen. Ceci est la procédure à suivre pour tout phénomène (tristesse,
fatigue, douleur, doute, remords, pensées, etc..). Avec le temps vous
parviendrez à noter, non seulement pendant les séances de méditation, mais
aussi dans la vie quotidienne, au travail et dans vos relations. Au lieu de
réagir, de vous mettre en colère, vous vous contrôlerez et de ce fait vous
serez plus apprécié et plus heureux, et surtout vous éviterez de créer du
mauvais kamma
c'est-à-dire de la souffrance pour le futur. Vous gagnerez ainsi contrôle,
harmonie et bien-être. EST-IL UTILE DE NOTER LA TRISTESSE DANS LA VIE COURANTE Bien sûr, cela est
extrêmement utile car : · vous vous donnez la chance
d'affaiblir, voire de faire disparaître la tristesse et de vous sentir
immédiatement mieux · vous diminuez la quantité de
tristesse présente dans votre esprit et à chaque fois que vous la noterez,
vous l'éradiquerez progressivement et finalement elle deviendra extrêmement
faible, ne se manifestant que très rarement et très faiblement · vous développez l'énergie (viriya),
l'attention (sati), la concentration (samadhi) etc.. tout comme pendant la
méditation assise et vous progresserez plus vite. Cela augmente aussi la
durée de méditation qui ne s'arrête pas uniquement aux périodes de méditation
en marche et de méditation assise. Il en est de même
pour tout phénomène, qu'il soit physique (sensation, douleur…) ou mental (pensée, émotion…). C'est en
notant dans la vie courante que l'on progresse le plus rapidement. JE M'ENDORS PENDANT
LA MÉDITATION Le sommeil
(thinamiddha) est un des cinq nivarana ou empêchements
que tout méditant rencontre pendant sa pratique. Il est assez
difficile de vaincre le sommeil lorsque l'on débute. Il faut faire un effort
tout particulier pour stimuler l'esprit, le rendre énergique et éviter qu'il sombre
dans le sommeil. Notez le plus rapidement possible "sommeil"
"sommeil" aussitôt que vous vous rendez compte que vous êtes
somnolent. Il faut ensuite noter les mouvements de l'abdomen de façon très
minutieuse et énergique pour ne pas vous endormir. En second lieu,
vous pouvez également noter de la façon suivante : "Lever – Baisser –
Assis – Toucher" "Lever"
correspond à l'observation de la montée de l'abdomen. "Baisser"
correspond à l'observation de la descente de l'abdomen. "Assis"
correspond à l'observation de la posture assise, il s'agit d'être conscient
que l'on est assis et "Toucher" correspond à l'observation du
contact des fesses sur le sol. Si cela n'est pas
suffisant, vous pouvez ouvrir les yeux, regarder la lumière, vous frotter le
lobe des oreilles. Si vous êtes
toujours somnolent, levez-vous et faites cinq ou dix minutes de marche
méditative, puis recommencez la méditation assise. Au cas où vous auriez
toujours sommeil, aspergez-vous le visage d'eau. Et si le sommeil persiste,
c'est que vous avez peut-être besoin de dormir. JE SUIS DERANGÉ PAR
LE BRUIT Quand il y a du
bruit, il faut noter "entendre" "entendre" sans chercher
à identifier le bruit. Si vous ressentez de l'aversion ou de la colère, il
faut noter également l'aversion contre le bruit, par exemple notez
"colère" ou "aversion", observez la colère ou l'aversion
et continuez ensuite à observer les mouvements de l'abdomen. Dans la méditation
vipassana, tout ce qui se manifeste aux portes des six sens (voir, entendre,
sentir, goûter, toucher et penser) est un objet d'observation comme un autre
; il n'y a aucun objet d'observation plus important qu'un autre et aucun ne
doit être considéré comme dérangeant. Il faut noter objectivement, comme un
spectateur. COMMENT FAIRE QUAND
IL Y A PLUSIEURS SENSATIONS SIMULTANEMENT ? Il se peut que
pendant que l'on observe quelque chose, autre chose se manifeste en même
temps dans le corps ou dans l'esprit. Par exemple, vous observez une douleur
dans le dos, puis une douleur dans la jambe apparaît, ou une pensée, ou une
sensation de chaleur, ou une démangeaison, ou une émotion telle que la
colère… Dans ce cas, il
faut noter et observer ce qui est prédominant, c'est-à-dire ce qui est le
plus intense, sinon il faut continuer à observer ce que vous étiez en train
d'observer et ignorer les autres phénomènes s'ils ne prédominent pas. POUR LA MÉDITATION
EN MARCHE, JE PERÇOIS UNE SÉRIE D'INTENTIONS ET DE MOUVEMENTS DANS UN MÊME
PAS Ce que vous
décrivez est juste, le mouvement est émis par l'esprit, il émane de
l'intention de marcher. C'est l'intention qui crée le mouvement en stimulant l'élément
air dans le pied, qui est un des quatre éléments constituant le corps. On parvient à
percevoir les intentions quand la concentration est développée. Quand on
débute la pratique de la marche méditative, on commence par discerner de la
lourdeur, de la légèreté, de la dureté, de la mollesse, du froid, du chaud,
etc… qui sont des sensations correspondant aux caractéristiques des quatre
éléments constituant le corps : l'élément air, terre, feu et eau. Il est nécessaire
de noter et d'observer le mouvement des pas avec précision. Par la suite,
avec l'entraînement, vous obtiendrez l'effort juste, l'attention juste, la
concentration juste, etc... qui sont des facteurs du noble octuple sentier.
Quand on médite on développe les 8 facteurs du noble octuple sentier
automatiquement. J'AI DES SOUVENIRS
DE SCèNES PASSÉES Notez
"voir" "voir" et recommencez à observer les mouvements de
l'abdomen. N'essayez pas de poursuivre ces visions ou souvenirs qui ne sont
que des pensées, cela vous agiterait et vous empêcherait de vous concentrer. J'AI DES DOUTES à PROPOS DE LA MÉDITATION Cela est classique,
le doute (vicikiccha) est un des cinq nivarana ou empêchements.
Il est difficile de discerner le doute qui est insidieux. Bien souvent on ne
s'en rend pas clairement compte et au lieu de noter et de méditer, on se
laisse entraîner par des pensées négatives et douteuses. Il existe trois
sortes de doutes : - le doute à propos
de la méthode de méditation. On se demande si cette méthode est véritablement
valable. - le doute à propos
de soi-même. On doute de soi et de ses propres capacités à méditer.
"Suis-je capable ?" "Je n'y arriverai peut-être pas". - le doute à propos
de l'enseignement de méditation. Cette personne est-elle réellement
compétente et capable d'enseigner ? Notez
"doute" "doute" et continuez à observer les mouvements de
l'abdomen. Coupez immédiatement toute pensée liée au doute dès qu'elle
apparaît car elle ne ferait
qu'accroître vos doutes. Ne vous laissez surtout pas submerger par le doute
qui est un empêchement très dangereux, pouvant vous faire abandonner totalement. En ce qui concerne
la méditation et le bouddhisme, il n'est aucunement question de croyances ou
d'opinions. Bien au contraire, il s'agit d'observer par soi-même. La croyance
aveugle est fortement déconseillée dans le Bouddhisme. JE M'ENNUIE Il faut noter l'ennui
et faire un effort tout particulier pour vous concentrer. L'effort est de
prime importance car grâce à l'effort la méditation devient intéressante et
on progresse plus. L'intérêt pour
la pratique (dhamma vicaya) grandit ce qui encourage à faire
encore plus d'efforts. L'effort ou
énergie (viriya) engendre la concentration (samadhi) qui a son tour
éveille la sagesse (pañña) laquelle nous conduit à sortir de l'ignorance et
de la souffrance pour atteindre l'éveil (Nibbana). Si l'ennui persiste
très longtemps et que vous ne parvenez plus à méditer, pour vous re-stimuler,
vous pouvez faire une des quatre
méditations protectrices. J'AI BEAUCOUP DE
CHAGRIN Il arrive parfois
que la tristesse, le chagrin ou la déprime apparaissent. Notez "chagrin"
"chagrin" et observez le chagrin. Toutes les émotions disparaissent
lorsqu'elles sont notées avec une forte concentration. Si tel n'est pas le
cas, revenez à l'observation des mouvements de l'abdomen. Si vous vous mettez
à pleurer, ne vous laissez pas aller, continuez à noter "pleurer"
"pleurer" et observez les larmes dans les yeux, puis l'eau qui
coule sur les joues. Si vous notez minutieusement, le chagrin et les larmes
devraient cesser. La méditation est
un moyen de permettre à l'inconscient de se manifester consciemment, elle
purifie. Des souvenirs ou des émotions refoulées peuvent réapparaître, ce qui
vous permettra d'en être libérés. je
ne peux pas m'asseoir sur le sol. Je suis handicapé Si vous ne pouvez
pas vous asseoir sur le sol, vous pouvez : 1. Vous asseoir sur
un tabouret, une chaise, un fauteuil ou un fauteuil roulant sans vous
adosser. Il est préférable de ne pas s'adosser, d'avoir le dos droit et non
avachi parce que cela altère la vigilance, sauf si cela ne vous est pas
possible. Il est en général
conseillé que les cuisses soient à angle droit par rapport au tronc. Pour
cela on peut soit scier les pieds du siège s'il est trop haut ou bien poser
les pieds sur un support (coussins, couverture pliée, caissette...). Il est
plus confortable aussi de poser un coussin sur le siège qui permet de
basculer le bassin vers l'avant et d'avoir le dos droit (sans être rigide). 2. Sinon, vous
pouvez vous adosser contre un mur jambes pliées ou allongées. 3. En dernier
recours, vous pouvez vous allonger en sachant qu'il faut redoubler de
vigilance car cela favorise la somnolence. La posture du corps
n'est pas l'essentiel. L'essentiel émane de l'esprit, c'est d'être attentif,
vigilant et de faire l'effort de se concentrer. La méditation ne se
pratique pas uniquement en posture assise. On doit essayer de méditer tout au
long de la journée : assis, en marchant, debout, allongé, dans les activités
courantes comme manger, se laver, faire le ménage, la vaisselle, la
cuisine... Il faut essayer de
suivre mentalement tous les gestes que l'on fait, d'être conscient de chaque
action, d'être dans l'instant présent. Par exemple quand on se déplace, on
observe mentalement le mouvement des jambes ou de la canne ou bien les bras
qui tournent les roues du fauteuil roulant. En général dans les
centres de méditation Vipassana, il est prévu des sièges pour ceux qui ne
peuvent s'asseoir sur le sol. Il y a aussi des gens qui apportent leur propre
siège, cela n'est pas rare. Il y a également des personnes qui s'adossent
contre le mur. Nul n'est exclus.
De nombreuses personnes ont des problèmes de santé ou handicap et trouvent
toujours des aménagements afin de méditer dans les meilleurs conditions pour
elles. J'AI DES PROBLEMES
PSYCHOLOGIQUES Qui n'en a pas ?
Pour Freud nous sommes tous névrosés mais il y a différents degrés. Nous
avons tous des fragilités plus ou moins importantes. Grâce à la méditation
des souvenirs refont surface ce qui nous permet de nous remémorer des
expériences passées et d'éventuels traumatismes. En en étant conscient et en
les observant avec l'attention (sati) ils diminuent, perdent de leur force et
sont finalement éradiqués. Lorsque vous prenez
conscience de quelque chose en vous que vous considérez comme négatif, ne
vous jugez pas, ne vous critiquez pas, reconnaissez simplement, observez avec
équanimité. Les essences
florales du Dr Bach apportent généralement un grand soulagement. On les
trouve en pharmacie et en magasin bio. Pour savoir quelle fleur de Bach vous
conviendrait, cliquer
ici. Pour vous aider,
voici des personnalités pathologiques. Vous pourrez les retrouver sur
Internet en détail : "La
personnalité histrionique" ou hystérique est caractérisée par
une quête permanente d'attention. (Remarquez-moi !) "La
personnalité obsessionnelle" est caractérisée par une préoccupation
de l'ordre, la perfection et le contrôle. (Prisonnière de comportements) "La
personnalité paranoïaque" est caractérisée par une méfiance
soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées comme
systématiquement malveillantes. (Manque de confiance) "La personnalité
schizoïde" est caractérisée par un détachement dans les relations
sociales et une froideur émotionnelle. (Seule sans vrais amis) "La
personnalité schizotypique" est caractérisée par des distorsions en
terme de connaissances et perceptions et des conduites excentriques. (Monde
imaginaire) "La
personnalité anti-sociale" est caractérisée par un mépris et une
transgression des droits d'autrui et l'exploitation sans vergogne des autres.
(Psychopathe) "La
personnalité borderline" ou "état limite" est
caractérisée par un problème de gestion des émotions, une impulsivité, des
problèmes relationnels, une image de soi instable conduisant fréquemment à
des conduites auto-destructrices. (sur-émotif) "La
personnalité narcissique" est caractérisée par un sentiment de
supériorité par rapport aux autres, un besoin d'être admiré et un manque
d'empathie. (S'aime elle-même) "La
personnalité évitante" (personnalité phobique ou phobie
sociale) est caractérisée par une inhibition sociale, par des sentiments de
ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au jugement négatif
d'autrui. (Pas à la hauteur) "La
personnalité dépendante" est caractérisée par un comportement soumis
lié à un besoin excessif d'être pris en charge. (Pas autonome) "La
personnalité passive agressive" est caractérisée par une résistance
passive à toutes sortes de demandes |
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